Une commune arc en ciel pour l'égalité LGBT+
D'où que vous veniez, qui que vous aimiez ou qui que vous soyez, vous êtes les bienvenu·es dans la société diversifiée qui fait la richesse de notre commune. La commune a un important rôle à jouer pour accueillir et inclure l’ensemble de ses citoyen·nes de manière égalitaire et digne. Notre région dispose aussi d'un réseau d'organisations LGBT+ qui défendent l'égalité des droits et sensibilisent à l’acceptation de toutes et tous. Il faut les soutenir, s’en inspirer et garantir que leurs actions et recommandations soient appliquées par les politiques communales. Pour changer les mentalités, en finir avec les violences et les discriminations, et permettre l’épanouissement de chacun·e, il faut agir dès le plus jeune âge : les écoles communales doivent jouer un rôle pionnier pour sensibiliser au respect, à la non discrimination et à la réalité de notre diversité et de nos identités. Si les politiques de prévention et de sensibilisation sont les priorités, il faut aussi s’attaquer frontalement à toute forme de discrimination et aux violences homophobes qui n’ont aucune place dans notre commune.
Ce que nous voulons
Un. Une administration et des services de proximité qui accueillent et sensibilisent
- Nous formons et sensibilisons le personnel communal pour pouvoir accueillir dignement les personnes dans toute la diversité de leurs identités sexuelles et de genre. Une attention particulière doit être portée aux services de police pour que les victimes soient accueillies dignement et soutenues. Cela vaut aussi dans les maisons médicales sur le territoire de la commune.
- Le personnel communal administratif et d’accueil doit être formé à la nouvelle législation, notamment celle concernant les personnes transgenres.
- Les démarches et les formulaires doivent être rendus inclusifs.
- Les démarches et les formulaires doivent être rendus inclusifs.
- La communication de la commune, qu’il s’agisse des courriers écrits, mais aussi des affiches ou des images utilisées, doit être diversifiée et inclure tous les publics.
- La commune doit utiliser les ressources et campagnes du monde associatif pour sensibiliser plus largement la population. Elle doit promouvoir l’acceptation de la diversité dans l’espace public.
- Grâce à une politique de recrutement volontariste, le personnel communal doit refléter la diversité de la population, à tous les niveaux de responsabilité.
- La commune doit accueillir les jeunes LGBT+ qui ont été mis à la porte de leur maison familiale. Elle soutient le travail des “refuges” pour jeunes LGBT+ (avec soutien social, éducatif, psychologique, médiation, etc.) et garantir à ces jeunes une aide matérielle.
- La commune doit mettre en place une « initiative locale d’accueil » (ILA) pour les réfugiés qui soit adaptée au public LGBT+ (sécurité, soutien, accompagnement, bien-être et information adéquate).
- Nous avons besoin d’un service communal spécialement dédié à l’égalité et la diversité.
Deux. Une commune qui soutient de manière structurelle les experts du monde associatif
- Nous voulons soutenir le monde associatif et militant dans sa diversité. C’est là que se trouvent les experts de terrain. Leurs actions doivent être soutenues avec des aides structurelles, suite à une décision prise par un organe indépendant et transparent. Pas avec des subsides à court terme qui limitent les résultats, empêchent le travail de fond et de long-terme, et ne garantissent pas l’autonomie.
- La commune doit centraliser l’information, promouvoir et soutenir les initiatives du monde associatif. Elle doit également permettre aux différents acteurs et actrices du monde associatif d’être en contact et d’entamer une réelle coopération, plutôt que de les mettre en concurrence les uns avec les autres. Il faut rompre avec l’austérité qui exacerbe la concurrence (pour les subsides) et fait peser une menace constante sur le travail associatif.
- La commune doit faire appel aux experts de terrain pour ses propres projets. Elle doit travailler en partenariat tout en garantissant leur indépendance.
Trois. Des écoles communales à la pointe pour éduquer à la diversité
- Les écoles communales doivent mettre en place de véritables animations “d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle » (EVRAS). Il faut généraliser et rendre structurelles ces animations, mais aussi les adapter à tous les âges, en impliquant les parents. Cela doit être le lieu privilégié pour parler de la diversité des identités sexuelles et de genres, mais aussi pour éduquer à la tolérance et lutter contre l’homophobie, la transphobie, le harcèlement scolaire et le suicide chez les jeunes LGBT+ notamment.
- Les cours doivent être inclusifs et actualisés pour mieux refléter la réalité de la société et de la nature. Qu’il s’agisse des exemples donnés ou des énoncés d’exercices, mais aussi du contenu des cours scientifiques (ceux de biologie notamment).
- Nous voulons que la commune soit pionnière dans la création de « cercles d’élèves » qui s’activent et s’organisent autour des thématiques LGBT+ (comme cela se fait déjà dans des écoles en Flandre et aux États-Unis avec les « Gay-Straight Alliances »).
- Les écoles doivent aussi sensibiliser aux dangers du "rainbow-washing" : technique de communication d’une entité politique (ou entrepreneuriale) fondée sur la promotion des droits LGBT+ pour essayer d'améliorer son image, sans réelle volonté d'améliorer sa politique sur le fond (ex : Israël qui fait la promotion des droits LGBT+ en tant que "démocratie" alors que cet Etat continue de coloniser, d'occuper et de discriminer le peuple palestinien).
Quatre. Une commune qui lutte activement contre les discriminations
- Les victimes d’agression, de discrimination ou d’intimidation doivent être accueillies, prises en charge et soutenues (psychologiquement si nécessaire). D’autre part, la commune doit sensibiliser le public LGBT+ à la nécessité de porter plainte.
- Les victimes doivent pouvoir porter plainte facilement, via les antennes de quartiers, les agents de quartier, les stewards ou les commissariats locaux, dans les meilleures conditions possibles. Une attention particulière doit être portée à l’accueil par la police.
- La dimension des discriminations à l’encontre des LGBT+ doit faire partie intégrante de la politique communale de « testing anti-discrimination ».
- Les agents de quartiers, les gardiens de la paix et les éducateurs de rue doivent être former pour réagir en cas de discrimination, d’insulte ou d’intimidation dans l’espace public, pour sensibiliser, mais aussi informer sur les sanctions auxquelles les auteurs s’exposent.
Cinq. Des services de soin proactifs et adaptés
- La commune doit accueillir un centre de dépistage rapide des MST (via des associations de terrain spécialisées ou des maisons médicales).
- L’information concernant la PrEP (traitement préventif contre le VIH) doit être distribuée aux travailleurs de la santé et au public.
- Le service prévention de la commune doit participer activement aux campagnes d’information, de sensibilisation et de dépistage autour des infections touchant plus fortement les personnes LGBT+.
- La spécificité des séniors LGBT+ doit être prise en compte, au niveau de l’accompagnement médico-social, des soins à domicile, mais aussi des soins maisons de repos.